Billet d’adieu aux lignes perdues
Ramper des las le long du carreau
sentir de rouille cet ocre aux rouges
qu’un fond de bleu
a mis en écailles
dans une image du ciel
venue s’arrêter là
peut-être simplement pour saluer les mouettes
Sentir aussi bien des montées marines
chargées d’iodes sépias
par voie nasale
qu’au profond du derme refermé aux manches des vieux outils de bois
la sentir cette vie sans autre pourquoi avancés
Ici le tant est suspendu à t’attendre
l’érode en rien ne fabule mon Amour
Les rives de Brouage ont appareillées
encablures lointaines
sans que le sel ait fondu d’un grain, la planète n’est plus ronde, ce ciel à plat se fait parallèle à la mer. Infini vertical ouvert luisant tantôt boue vert d’âtre
tantôt argent sans fric
pointillé de plumes blanches aux cris d’abordage
avides de labours proches
aussi bien d’étraves que de socs
On dirait que je cabane
l’atelier me marine, peindre me lance.
Surtout ce frisson venu de ton aine où le varech mouillé sable mon chant pagne par le dérapé d’une dune passée entre les boutons du corsage ouvert de la pinède
avant que les huîtres baillent aux claires en se tirant du talon d’Achille
Ô mon coquillage
Je me ciel ô
pour m’abstraire de ces formes ordinaires où tout se confond
pour mieux goûter à cette palette saline
où mon pinceau trempe d’en vie
Au marais le marin
tient sa viole entre les cuisses de la Cayenne
son archet frotte au remous du clapot qui se lève
Un jour en corps à vivre
Je dois appareiller des pièges côtiers, les sirènes ne cessent de chanter coeur d’étocs en chalutant la nasse du miroir aux alouettes. Je vois à portée de brosse les premières touches d’un autre tableau, mes mains n’en tremblent que d’émoi.
La fenêtre est toute à ton guet, en attente de rouvrir ses volets sur l’accent de tes bras. On ne peut vouloir le bonheur des autres sans être soulevé par le sien propre.
Je règle notre erre à ton courant ascendant nos corps hissés tous voiles dehors
Je t’aime couleur de vie d’une autre traversée d’encre jetée
Hâlons hâlons, sortons droit devant, la fleur de celle…
Niala-Loisobleu
23 Février 2017
Confondre le sens que la marque laisse des mots vrais avec les effets de manche à erre de la parole baveuse, c’est faire des voeux, l’omelette avant que la poule ait pondu.
Merci fille de brigand.
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Les marées basses portent les oiseaux à taire ce qu’ils ont traversés en hôtes mers, Boris. Le sable mou se signe alors de leurs empreintes.
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Le vent du soleil ancre sur ma peau des constellations infinies comme tes mots qui dansent
¸¸.•*¨*• ☆
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Nos peaux sont mangeuses de soleil, excitées qu’elles sont par le vent qui se fait tapis de voyages pour que le rêve les protège d’un quotidien pâlot. L’ô y a bon !
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ll nous sembla soudain que les oranges
qui brillaient là sur l’arbre dans le soir
dans le demi-sommeil de la lumière parlaient enfin
d’une contrée connue jadis et désirée.
Mais maintenant que la prière autour de nous
monte des murs, et que l’hiver suspend sans poids
son don de fleurs de givre à ces feuillages,
comment penser encore à ces soleils aux cœurs obscurs ?
Ah maintenant, comment se souvenir des fleurs dans l’ombre,
et des parfums, des mots légers qui les nommaient ?
Toi plus savante, encore un jour, lumière,
sèche nos larmes, toi fidèle qui te souviens.
Jean-Yves Masson
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c’est magnifique trop beau! merci:)
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La lime des vagues, va-et-vient, collée à la rive dans un acte d’amour perpétuel.
Merci Marguerite.
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curieux l’oiseau c’est une image que j’ai eu souvent en moi…incroyable! bonne soirée à toi.
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Un mouvement qui témoigne des peaux et de l’humide indissolubles Marguerite.
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vrai l’oiseau l’un ne va pas sans l’autre et,nous serions de purs esprits ..hum! les esprits peuvent se rejoindre aussi mais ils sont invisibles..restons à la mer et ses ressacs:)
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L’Esprit peut joindre son Autre bien plus intimement que le corps qui, lui, ne dépasse pas le 1er degré, Marguerite.
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le corps et l’esprit n’est-ce pas l’osmose?
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Ce n’est pas aussi simple Marguerite, ce que tu fonds en une m’aime chose n’est pas ce que j’en pense. Mais je suis ton ton schéma qui est celui d’un très grand nombre d’individus.
Je ne souhaite pas t’embêter avec un débat philosophal, mais te donne un lien qui suivra ma pensée. A toi de le lire où pas, je ne prêche pas pour ma paroisse.
Bonne soirée Marguerite.
https://asterion.revues.org/325
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merci l’oiseau je vais m’envoler aussi jusqu’à ton lien..j’ouvre la cage..d’ailleurs je n’aime pas les cages..
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l’oiseau regarde ce que je peux lire avec ton lien:
tantôt Spinoza identifie cette idée du corps humain à l’essence de l’esprit humain, tantôt il établit une distinction entre les deux. De même, tantôt en vertu du parallélisme des attributs il identifie l’idée du corps humain à l’idée de l’esprit humain, tantôt il distingue les deux. D’où des tensions qui travaillent le système de l’intérieur….alors l’oiseau?
Je réfute la première phrase:)
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Lis Descartes, tu trouveras peut-être ces tensions dont tu parles, moi je n’en ai aucune sur ce sujet.
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🙂
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“Tout ce qui se fait ou qui arrive de nouveau est généralement appelé par les philosophes une passion au regard du sujet auquel il arrive, et une action au regard de celui qui fait qu’il arrive. En sorte que, bien que l’agent et le patient soient souvent fort différents, l’action et la passion ne laissent pas d’être toujours une même chose, qui a deux noms, à raison des divers sujets auxquels on la peut rapporter.” (Descartes, Les passions de l’âme)
– “Car il est besoin de remarquer que le principal effet de toutes les passions dans les hommes est qu’elles incitent et disposent leur âme à vouloir les choses auxquelles prépare leur corps: en sorte que le sentiment de la peur l’incite à vouloir fuir, celui de la hardiesse à vouloir combattre, et ainsi des autres.” (Descartes, Les passions de l’âme)
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Merci Margot.
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Et au-delà de tous les enfers…
La poésie, l’essentiel…
L’indicible écrit…
Musique des mots
Qui vont chercher jusqu’en enfer
L’âme et le coeur…
Peau-aime à corps et à cris…
Hurlant l’amour
Aux quatre chemins du vent…
Peau-aime en corps…
En vers
Et contre toit…
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Toi t’hure
à l’abri des tuiles
et
de l’ardoise réclamant indue…
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